Solthis Solidarité Thérapeutique et Initiatives pour la Santé

La santé est un droit
Y accéder est vital

8 mars – Chaque jour compte pour permettre aux femmes et aux jeunes filles d'être actrices de leur santé

8 mars : journée internationale des droits des femmes 2022

4 mars 2022 |  Droits des femmes, Infos |  

Droits et Santé Sexuels et Reproductifs

8 mars - Permettre aux femmes et aux jeunes filles d’être actrices de leur santé

Vingt-cinq ans après la Conférence mondiale sur les droits des femmes, organisée à Pékin, les inégalités continuent de peser sur leurs destinées. Dans les pays à ressources limitées notamment, les femmes et les jeunes filles continuent de faire face à de multiples défis pour défendre leurs droits à la santé : situation de domination dans le couple, tabous et stigmatisation dans leurs communautés et dans le soin, manque d’informations,  non respect de leurs droits et santé sexuels et reproductifs ou encore violences basées sur le genre qui entravent et fragilisent leur santé (harcèlement, relations sexuelles non consenties, grossesses non désirées et précoces, mutilations sexuelles, violences gynécologiques et obstétricales). Face à ces enjeux, Solthis et ses partenaires locaux déploient plusieurs projets en Afrique de l'Ouest et Centrale visant à améliorer l'environnement social, juridique et politique et à renforcer le pouvoir d'agir des femmes et des jeunes filles dans toutes leurs diversités.

 

Notre action : permettre aux femmes et aux jeunes filles d'être actrices de leur santé

50% des femmes dont la pilule contraceptive a été prescrite, arrêtent car elle n'est pas adaptée à leurs besoins (Guttmacher.org) Ainsi,   en complément du travail mené dans les structures de santé, renforcer le pouvoir d’agir des femmes est donc une priorité pour Solthis, pour qu’elles soient en capacité de dire ce qu’elles veulent et deviennent actrices de leur santé. .  En savoir plus avec la note de positionnement de Solthis. 

 

« Savoir et avoir le choix, c’est important! »

Au Sénégal, Mali et en Côte d’Ivoire, le projet ATLAS,  qui vise à améliorer le dépistage du VIH par l’utilisation de l’autotest, met un focus particulier sur l’accompagnement des travailleuses du sexe à connaître leur statut VIH et celui de leurs partenaires pour se protéger.  » On avait le cas d’une amie qui était avec nous, qui est décédée et c’est après qu’on a su qu’elle est partie par le VIH. On s’est dit que ce n’est pas normal que ça arrive, il faudrait qu’on se constitue, qu’on essaie d’accompagner nos paires pour ça n’arrive plus […]. Maintenant, le problème c’est que les professionnelles du sexe ne veulent pas aller dans des districts sanitaires, là où elles peuvent bénéficier des soins, parce que c’est des personnes qui sont stigmatisées. Donc l’autotest nous rend ce travail très important, il est très accessible, il assure la confidentialité, et là, il n y a pas de stigmatisation. C’est important, on se sent à l’aise, on prend sa responsabilité, son engagement, on peut se dépister, et après on peut aller se faire traiter anonymement, choisir son lieu de traitement. Avoir le choix, c’est déjà important « ,  témoigne une présidente d’une association de travailleuses du sexe au Sénégal. (Regarder l’intégralité du témoignage sur Brut.fr :  » Comment l’autodépistage accompagne les travailleuses du sexe au Sénégal « )

Solthis développe de plus en plus des démarches d'autosoin qu'elle considère comme un levier fort du renforcement du pouvoir d'agir des femmes et des jeunes filles. C'est le cas du projet Pouvoir qui sera être lancé cette année 2022 en Côte d’Ivoire pour améliorer l’accès des femmes cisgenres et trans travailleuses du sexe à la prévention, à la réduction des risques sexuels et à des services de santé sexuelle et reproductive complets et de qualité. Le projet mettra en place des ateliers d'auto-observation gynécologique qui permettront aux travailleuses du sexe d'avoir une meilleure connaissance de leurs corps et de leurs droits, de s'émanciper de la dépendance médicale. Le projet permettra de revaloriser leurs savoirs féminins et les aider ainsi à développer en elles, une confiance dans ce qu'elles sont en capacité de faire et/ou de demander au corps médical. Le projet vise par ailleurs à outiller les travailleuses du sexe par des coupes menstruelles, utilisables lors des rapports sexuels,  qui devraient permettre de limiter les pratiques intravaginales nocives et, par conséquent réduire le risque de vaginoses bactériennes. En savoir plus sur le projet par Josiane Tety de l’ONG BLETY, partenaire du projet. 

 

« J’ai su maintenant que j’ai des droits et je dois faire passer le message! »

C’est aussi l’exemple du projet JADES, qui depuis 2016, forme des jeunes filles qui sont devenues à leur tour ambassadrices santé et forment d’autres jeunes . « Avant le projet JADES, il y avait beaucoup de choses sur lesquelles je n’étais pas éclairée. Mais maintenant, j’ai eu à renforcer mes capacités dans plusieurs domaines […] J’ai su maintenant que j’ai des droits et je dois faire passer le message «  témoigne Nazifatou ABDOU, jeune engagée dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Niger.  » Les informations que j’ai acquises, je les ignorais complétement avant, j’ai appris à m’exprimer en public, donner mon avis, venir devant des jeunes, les sensibiliser et les informer «  témoigne à son tour Aissata SANDA qui, après avoir participé à la première phase du projet en tant que paire-éducatrice, continue dans la 2ème phase du projet où elle sensibilise ses paires désormais par les réseaux sociaux. Voir l’intégralité du témoignage.

Voir aussi le reportage de Canal+Afrique « Permettre aux jeunes filles d’accéder à une bonne information sur leur santé sexuelle et reproductive et à des consultations médicales »

 

« Ce n’est pas qu’une affaire de femmes ! »

L'émancipation des femmes est en grande partie conditionnée par la garantie de leurs droits sexuels et reproductifs. Dans ce combat, Solthis tient à impliquer aussi les hommes et les acteurs politiques, souvent moins impliqués sur ces questions. Les projets SANSAS et PAJES, déployés au Sénégal et en Guinée depuis l’année dernière, visent à informer sur la santé reproductive des jeunes, réduire les violences basées sur le genre et les grossesses non-désirées en mettant au centre les jeunes (filles et garçons), le dialogue et le plaidoyer. Ces changements doivent être portés par les jeunes, les hommes et les femmes, mais aussi par leur environnement : familles, enseignant·e·s, soignant·e·s, communautés et plus largement au niveau institutionnel. En savoir plus sur notre démarche d’empowerment des individus et des organisations.

 

 

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 « Intégrer le genre dans les projets en santé pour un environnement égalitaire et sans discriminations » Le genre a un impact direct sur le respect des droits à la santé de toutes et tous et plus spécifiquement des femmes et des jeunes filles, des personnes LGBT+, des Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) ou des travailleur·euses du sexe, leur accès à des soins de qualité et à des services essentiels notamment de santé sexuelle et reproductive. Ces catégories de personnes sont souvent, du fait de leur genre, entravées ou privées des capacités et de leur liberté de parole, de choix, de mouvement et de leurs droits humains et subissent souvent davantage de violences basées sur le genre (VBG). Solthis a développé une stratégie genre pour pouvoir prendre en compte ce déterminant dans l’ensemble de ses actions afin de continuer à améliorer le bien-être et l'accès aux soins de qualité pour toutes les personnes, en particulier les femmes dans toute leur diversité. Découvrir la stratégie genre de Solthis.

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