L'accès aux droits et santé sexuels et reproductifs (DSSR) de qualité est un droit fondamental.
Les enjeux
En Afrique de l’Ouest et Centrale, les indicateurs de droits et santé sexuels et reproductifs restent préoccupants. Les problèmes de santé liés à la santé sexuelle et reproductive représentent ainsi une problématique importante de par leur prévalence. A l'échelle mondiale, environ 303 000 femmes meurent chaque année de causes liées à la grossesse.
Chez les jeunes et les adolescent·e·s en particulier, l'amélioration de l'accès à des services SSR est un enjeu stratégique. En Afrique, selon l’ONUSIDA, les jeunes âgé·e·s de 15 à 24 ans représentent notamment 39% des nouveaux cas d’infection par le VIH parmi les adultes. Un accès des adolescentes aux moyens de contraception permettrait d'éviter 2.7 millions de grossesses non consenties par an en Afrique subsaharienne, selon une étude de Sex Rights Africa Network.
Positionnement et actions de Solthis
Afin de répondre aux besoins des individus en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR), Solthis entend mettre en œuvre des interventions qui permettent, d'une part, de renforcer l'exercice de leurs droits sexuels et reproductifs par les individus, et d'autre part d'améliorer l'accès à des services de SSR complets et de qualité. L'organisation reconnaît l'importance d'une approche globale et intégrée afin d'accompagner les individus dans leur vie sexuelle et reproductive tout au long de leur vie, chaque service de SSR faisant partie d'un ensemble de composantes interconnectées.
Parce que les adolescent·e·s et les jeunes représente un groupe dont les besoins sont insuffisamment pris en compte, Solthis accompagne la mise en place de services adaptés à leurs spécificités. Ainsi, l'organisation entend promouvoir l'accès à des services qui répondent aux besoins des populations particulièrement vulnérables et/ou marginalisées, comme par exemple les personnes vivant avec le VIH, les travailleur·euse·s du sexe, ou les personnes LGBT+. Solthis s'engage enfin à accompagner ses partenaires nationaux tels que les organisations de la société civile et les institutions dans la définition et la mise en œuvre de programmes et politiques publiques adaptées aux besoins.
Solthis reconnaît également l'importance de renforcer les capacités d'agir des individus sur leur propre santé. L'organisation affirme son engagement pour le droit des personnes à définir librement leur propre sexualité et à bénéficier du respect de leur intégrité corporelle, de leur vie privée et de leur autonomie. Chaque personne doit pouvoir disposer de son propre corps et jouir d'une expérience sexuelle sans risque. Chaque personne doit pouvoir décider si et quand elle souhaite être sexuellement active, avec qui, et pouvoir décider librement si, quand et avec qui se marier, avoir des enfants, leur nombre et l'espacement entre chaque naissance.
Interventions de Solthis
Le projet JADES, au Niger, illustre l'approche intégrée et globale de Solthis sur le terrain : fondée sur les droits humains, l'empowerment des individus et la lutte contre les inégalités de genre, le projet s'inscrit dans une valorisation des compétences des acteurs de la société civile nationale en même temps qu'il cherche à renforcer les systèmes de santé.
De 2016 à 2019, la 1ère phase du projet JADES a permis de mettre les jeunes au cœur du processus de prévention des grossesses non désirées ou encore des IST; et de créer un dialogue ouvert avec leur entourage pour un changement durable en matière de santé sexuelle et reproductive au Mali et au Niger. Dans ce cadre, plusieurs activités de proximité impliquant des pairs-éducateur·rice·s (jeunes formé·e·s à diffuser des informations en matière de santé sexuelle et reproductive auprès de leurs pairs et à les orienter vers des structures de prise en charge adaptées) ont été mises en place. Découvrir les résultats de la 1ère phase
Le projet est aujourd'hui dans sa 2e phase, et ce en vue de renforcer le plaidoyer pour les DSSR des jeunes. Le renforcement et la valorisation des compétences des acteurs de la société civile y est centrale, afin de lever les barrières entravant l'accès aux DSSR.