Les enjeux
L’hépatite B est une infection virale qui se transmet par voie materno-foetale, sexuelle et sanguine mais aussi par divers fluides biologiques (transfusions, blessures des personnels de santé, injections avec des aiguilles souillée, scarifications…). On estime que 5% de la population mondiale (350 millions de personnes) est infectée par le virus de l’hépatite B et que l'Afrique de L'Ouest et Centrale est l'une des régions les plus touchée avec près de 10% de la population infectée. Les complications des hépatites chroniques B ont été responsables de 887 000 décès en 2015 par cirrhose et cancer du foie. Chez les enfants de moins de 5 ans, outre la transmission de la mère à l'enfant, la transmission horizontale à partir de personnes infectées est importante. Plus l'infection survient précocement, plus le risque de passage à la chronicité à l'origine de cirrhose et de cancer est important : 80-90% des nourrissons infectés au cours de la première année de vie et 30 à 50% des enfants infectés avant l'âge de 6 ans, seront atteints d'une infection chronique (contre moins de 5% des adultes par ailleurs en bonne santé, infectés à l'âge adulte). Le vaccin est la clé de voûte de cette maladie infectieuse et l'OMS recommande d'administrer ce vaccin à tous les nourrissons dès que possible après leur naissance, de préférence dans les 24 premières heures. Cependant cette recommandation n'est pas encore largement mise en œuvre
- le programme de vaccination élargi ne commençant qu'à l'âge de 6 semaines. Ainsi, en 2015, la couverture mondiale de la dose vaccinale à la naissance n'était que de 35%, une large couverture n'ayant été obtenue que dans les régions OMS des Amériques et du Pacifique occidental.
S'il existe actuellement des médicaments antiviraux pour traiter les personnes infectées, l'accès au diagnostic et au traitement de l'hépatite B reste limité dans de nombreux pays disposant de faibles ressources. Ainsi, en 2015, parmi les personnes infectées par le virus de l'hépatite B, seules 9% avaient connaissance de leur statut sérologique et, parmi les patients diagnostiqués, la couverture mondiale du traitement n'était que de 8% (1.7 million).
Action de Solthis
Solthis va continuer son action de plaidoyer et souhaite aussi développer des projets pour élargir l'accès au dépistage et au traitement pour les personnes mono-infectées par le VHB et promouvoir la vaccination dès la naissance.