POUVOIR – Amélioration des droits et de la santé sexuels et reproductifs des travailleuses du sexe cisgenres et trans en Côte d’Ivoire dans une démarche du renforcement du pouvoir d’agir
COTE D'IVOIREMOBILISATION COMMUNAUTAIREPLAIDOYER POUR UN ACCÈS UNIVERSEL AUX SERVICES DE SANTÉ DE QUALITÉRENFORCEMENT DES CAPACITÉSRenforcement des systèmes et services de santéDroits et Santé Sexuels et ReproductifsLutte conte le VIH / Sida
Amélioration des droits et de la santé sexuels et reproductifs des travailleuses du sexe cisgenres et trans en Côte d’Ivoire dans une démarche du renforcement du pouvoir d’agir
Contexte
L'environnement institutionnel et juridique ivoirien présente de nombreuses insuffisances en matière de droits et la santé sexuels et reproductifs (DSSR). Il s'agit du seul pays de la sous-région francophone à ne pas disposer aujourd'hui d'une loi spécifique sur la santé sexuelle et reproductive (SSR). Ce manquement a des conséquences directes sur la santé des populations, notamment sur l'épidémie du VIH/Sida. La Côte d'Ivoire est d'ailleurs l'un des plus touchés de la sous-région par celle-ci, avec un taux de prévalence atteignant 2,4% et se concentre en particulier au sein des populations clés, dont les travailleuses du sexe (TS) (12,6%) et les trans (22,6%).
La pénalisation d'activités connexes au travail du sexe en Côte d'Ivoire crée un climat d'insécurité pour les TS femmes cis et trans qui se sentent traquées. Elles sont alors poussées à la clandestinité, ont des réticences à saisir les tribunaux de police, ainsi qu'à accéder à la prévention et aux soins. Leur accès aux protections d'hygiène menstruelle reste limité, elles sont exposées au risque de vaginoses, et seules 39% utilisent une contraception. L'utilisation du préservatif n'étant pas systématique (forte somme d'argent contre des rapports non protégés ou agressions par des clients refusant une protection), elles sont ainsi très exposées à la transmission d'IST, dont VIH, aux Grossesses Non Désirées (GND) et aux avortements à risque. Elles sont aussi surtout exposées aux violences basées sur le genre (VBG). La transmission du VIH et les VBG présentent en effet des déterminants communs, et si les VBG représentent un facteur de risque direct et indirect de transmission du VIH, le fait d'être séropositif·ve au VIH est aussi un facteur de risque de VBG. Considérant ces intersections, il apparait essentiel d'associer les efforts de lutte contre les VBG et contre le VIH mais aussi d'adresser l'ensemble des problématiques liées aux DSSR des TS de manière holistique.
Informations clés du projet
Durée du projet | 36 mois (2022 – 2025) |
Partenaires | COVIE, Arc en ciel +, Espace Confiance, Programme de recherche PAC-CI, Programme National de la Santé de la Mère et de l'Enfant (PNSME), Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS), Médecins du monde |
Bénéficiaires | 9 000 femmes TS cisgenres et trans, |
Source de financement | L’Initiative (Expertise France), Fonds L’Oréal pour les Femmes, Mairie de Paris |
Pays d'intervention | Côte D’Ivoire |
Objectif général
Améliorer les Droits et la Santé Sexuels et Reproductifs des travailleuses du sexe cisgenres et trans en Côte d’Ivoire et ainsi contribuer à l’atteinte des objectifs nationaux en matière de lutte contre le VIH/Sida
Améliorer l'accès des travailleuses du sexe cisgenres et trans a des interventions prévention et de Réduction des Risques sexuels (Infections Sexuellement Transmissibles, VIH/Sida, Violences Basées sur le genre, Grossesses Non Désirées) et à des services de Santé Sexuelle et Reproductive complets et de qualité.
Activités et résultats attendus
- Planification participative et définition d’un plan de renforcement des partenaires OSC ainsi que le renforcement des capacités organisationnelles.
- Renforcement des paires éducatrices sur la SSR notamment sur les approches liées à l'auto-soin (éducation, auto-dépistage des IST et contraception en auto-utilisation) et les violences basées sur le genre (VBG) : formations, développement d'outils
- Mise en place ou renforcement de dispositifs de prévention et de référencement des VBG et renforcer le pouvoir d'agir des TS
- Mise en place de démarches d’auto-soins : prise de conscience par soi-même, auto-dépistage et auto prise en charge
- Appui à l'organisation et amélioration des conditions matérielles des services de SSR dans 6 centres de santé et dans les deux drop-in centers de nos partenaires pour une prise en charge adaptée des TS.
- Une stratégie communautaire spécifique est déployée pour réduire les risques de VBG en particulier dans le soin et dans le cadre de la pratique professionnelle des TS et pour renforcer l'accès à la SSR notamment par le biais de l'auto-soin
- L’offre de services de SSR est améliorée dans les zones ciblées, pour une prise en charge adaptée aux besoins spécifiques des TS
- Un environnement social et politique plus favorable aux DSSR des TS est mis en place dans les zones ciblées et à l'échelle nationale
En savoir plus sur nos autres projets de promotion des droits et santé sexuels et reproductifs :
JADES : Jeunes et Adolescent.e.s en Santé – Niger
Projet PAJES : renforcer le pouvoir d'agir des associations et des jeunes engagé·e·s pour la Santé sexuelle
SANSAS : Santé Sexuelle et reproductive des Adolescent.e.s et jeunes du Sénégal
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